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    Qu’est-ce que le passif successoral ?

    Le passif successoral représente l’ensemble des dettes et des charges que laisse une personne décédée (le défunt) et qui doivent être réglées avant la distribution des biens à ses héritiers. Cette notion est essentielle dans le processus de règlement d’une succession, car elle influence directement ce que les bénéficiaires finaux recevront. Les dettes peuvent varier largement, allant des frais funéraires et des dettes personnelles à des obligations fiscales plus complexes.

    Comprendre le passif successoral

    Le passif successoral comprend divers types de dettes :

    • Les dettes personnelles du défunt : Cela peut inclure des crédits en cours, des prêts immobiliers, des découverts bancaires ou encore des factures impayées (eau, électricité, etc.).
    • Les frais liés au décès : Ces frais peuvent englober les coûts des obsèques, les dépenses pour un éventuel service religieux et tout autre coût directement associé au décès.
    • Les charges fiscales : Il s’agit notamment des impôts sur le revenu dus pour l’année en cours, de la taxe foncière ou encore des droits de succession. Ces droits sont calculés en fonction de la valeur de l’héritage et du degré de parenté des héritiers avec le défunt.
    • Les dettes contractuelles : Si le défunt était co-signataire d’un prêt ou s’il avait des obligations contractuelles en cours au moment de son décès, ces responsabilités passent aux héritiers.

    Dettes contestées et leur gestion

    Les dettes faisant l’objet d’une contestation ou d’un litige ne sont généralement pas incluses dans le passif successoral jusqu’à ce que leur validité soit établie par un jugement ou une résolution du litige. Cela garantit que seules les obligations indiscutables du défunt sont prises en compte.

    Exclusions spécifiques du passif

    Les honoraires du notaire, bien que directement liés au règlement de la succession, ne sont pas considérés comme des dettes du défunt. Ils sont à la charge des héritiers et ne sont pas déductibles de l’actif de la succession, conformément à l’article 768 du Code général des impôts (CGI).

    Gestion du passif successoral

    La gestion du passif successoral est souvent réalisée par un notaire, professionnel du droit chargé d’administrer la succession.

    • Le notaire procède à un inventaire précis pour établir l’étendue du passif et de l’actif. Cette étape peut être complexe et nécessite une évaluation précise pour garantir que tous les créanciers sont traités équitablement et que les héritiers reçoivent leur dû légitime.
    • Une déclaration est faite au tribunal, suivie d’une publication dans un journal d’annonces légales pour informer les créanciers potentiels.
    • Si le passif excède l’actif, les héritiers peuvent choisir de renoncer à la succession, évitant ainsi toute responsabilité pour les dettes du défunt.

    Implications pour les héritiers

    Les héritiers doivent prendre en compte le passif successoral pour comprendre leur part nette dans l’héritage. En France, la loi encadre strictement la transmission de patrimoine, et les dettes du défunt doivent être honorées avant que les actifs ne puissent être distribués.

    Les héritiers ont la possibilité d’accepter la succession « à concurrence de l’actif net », ce qui signifie qu’ils ne seront responsables des dettes du défunt qu’à hauteur de la valeur des biens qu’ils héritent. Cette option nécessite une déclaration formelle et un inventaire détaillé soumis au tribunal judiciaire compétent.

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