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    Que sont les droits de mutation ?

    Les droits de mutation sont des prélèvements légaux appliqués lors du transfert, à titre gratuit ou onéreux, de propriété d’un bien, d’un droit de propriété ou d’usufruit d’une personne à une autre. Ces droits sont imposés par l’administration fiscale et varient en fonction de la nature du bien transmis, du lien entre le donateur et le bénéficiaire, ainsi que du cadre légal en vigueur.

    Ces frais sont liés au domaine de la gestion de patrimoine et jouent un rôle représentatif lors des donations, des successions, ou de la vente de biens immobiliers.

    Types et mécanismes des droits de mutation

    Il convient de distinguer deux grandes catégories : les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) et les droits de mutation à titre gratuit (DMTG).

    Les droits de mutation à titre onéreux (DMTO)

    Ces droits concernent principalement les transactions immobilières. Lorsqu’une propriété change de mains en échange d’un paiement (comme lors de l’achat d’une maison ou d’un appartement), l’acquéreur doit payer des droits de mutation à titre onéreux. Ces droits sont dus par l’acquéreur lors de la signature de l’acte authentique de vente. Ils incluent la taxe de publicité foncière ou le salaire des conservateurs des hypothèques.

    En France, le taux varie significativement entre les différentes régions et peut être influencé par des décisions locales.

    Les droits de mutation à titre gratuit (DMTG)

    Ces droits s’appliquent lors de transmissions de biens par voie de donation ou de succession. Ils sont calculés sur la base de la valeur du bien transmis et après application d’abattements fiscaux dépendant du lien de parenté entre le donateur et le bénéficiaire.

    Par exemple, les transmissions entre parents et enfants bénéficient d’abattements significatifs et de taux réduits comparés à ceux entre personnes n’ayant aucun lien de parenté.

    Calcul et paiement des droits de mutation

    Le calcul des droits de mutation à titre onéreux se base sur le prix de vente du bien, augmenté de divers frais et taxes additionnelles qui peuvent inclure les honoraires d’agence immobilière et les éventuels travaux déclarés. Le montant des droits d’enregistrement, inclus dans les DMTO, est un pourcentage du prix de vente du bien. La taxe de publicité foncière est proportionnelle au montant de la transaction immobilière. Le notaire, responsable de la collecte de ces taxes, les reverse ensuite au Trésor Public.

    Pour les droits de mutation à titre gratuit, le calcul se fait sur la base de la valeur nette des biens transmis et est effectué après déduction des abattements légaux. Les abattements fiscaux peuvent considérablement réduire l’assiette taxable, surtout dans le cadre familial direct (parents à enfants) ou en fonction de la situation du bénéficiaire (par exemple, un abattement spécifique pour les personnes handicapées).

    Dans le cas des DMTO, les droits sont payés au moment de la signature de l’acte de vente chez le notaire. Pour les DMTG, ils sont souvent réglés lors du traitement de la succession ou de la donation par les services fiscaux.

    Impact fiscal et exemptions possibles

    Certaines transactions peuvent bénéficier d’exemptions ou de réductions de droits de mutation.

    Transmission d’entreprises familiales, œuvres d’art et trésors nationaux : impact fiscal

    La transmission d’entreprises familiales peut, sous certaines conditions, bénéficier d’exonérations partielles ou totales dans le cadre du pacte Dutreil. De plus, la loi prévoit différentes exemptions spécifiques, telles que pour les logements sociaux ou les mutations entre certaines institutions publiques.

    De même, les œuvres d’art ou les objets classés comme trésors nationaux peuvent être exemptés de droits dans le cadre de certaines successions.

    Donations et legs : exonération

    Les donations et legs faits aux organismes reconnus d’utilité publique comme la Fondation de France sont exonérés de droits de mutation. Cette exonération s’applique tant pour les legs réalisés par testament que pour les donations directes, permettant ainsi aux donateurs et testateurs de transmettre la totalité de la valeur de leurs biens sans imposition.

    De plus, une disposition récente permet à un héritier de donner une partie de son héritage à une organisation reconnue d’utilité publique comme la Fondation de France, tout en profitant d’un abattement sur la base imposable des droits de mutation. La valeur de cet abattement est équivalente à celle des biens donnés.

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